Le Maisnil en Weppes

Mairie de Le Maisnil
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59134 LE MAISNIL
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Un peu d’histoire

Origines du Maisnil....

Les premiers écrits mentionnent Le Maisnil au douzième siècle dans les titres de l’abbaye de Loos. Le village apparaît alors sous la forme Maisnil, Mennil ou Mesnil , puis Maisnilium (vient de "maison" en vieux français) en 1244 dans le cartulaire de la même abbaye.

Plus loin dans le temps, au temps des Romains, une voie romaine reliait Arras à Cassel en passant par Estaires. Cette voie longeait les territoires de Radinghem, Le Maisnil, Fromelles et fut probablement l’itinéraire suivi par les Empereurs romains ( dont Antonin en 72 de notre ère ).

Cette voie romaine figure en vert sur la carte ci-dessous

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La voie romaine Arras-Cassel longeait Le Mesnil

La Seigneurerie de Le Maisnil au Moyen Age...

Dès 1147, on retrouve trace du Maisnil dans les actes de l’époque. A cette date, Pierre, Seigneur du Maisnil, signe un acte faisant donation à l’église Sainte Marie de Loos.

Pierre II du Maisnil participe aux croisades avec Philippe d’Alsace. C’est certainement pour cette raison que les armoiries du Maisnil figurant à Notre Dame de la Treille mentionnent :

"....d’azur à écu d’argent, accompagné de sept merlettes d’argent en orle"

ce qui indiquerait que la Seigneurie de Le Maisnil a participé aux Croisades et était représentée par sept Croisés.

L’invasion de la Flandre par les troupes françaises...

En 1214, Pierre III du Maisnil combattait dans l’armée flamande et fut fait prisonnier à la bataille de Bouvines avec le Comte d’Escobecques.

En 1282, l’autel ainsi qu’une partie de la dîme du Maisnil reviennent au chapitre de Seclin. Le seigneur du Maisnil porte bannière et dépend de la Salle de Lille.

En 1297, les troupes de Philippe IV le Bel portent dans tous les villages autour de Lille ".... le fer et le feu".

De 1304 à 1361, la Flandre passe aux mains des Français, puis revient au Comte de Flandre de1369 à 1383, passe sous la domination autrichienne de 1483 à 1554, sous la coupe de l’Espagne de 1554 à 1633, et à l’issue de la guerre entre la France et l’Espagne ( 1633-1667) redevient française. Ces différentes invasions ravagent régulièrement la région, notamment pendant la guerre franco-espagnole où la plus grande désolation régnait, contraignant les paysans à enterrer leurs récoltes afin de dissimuler quelques vivres pour subsister.

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Vitrail de l’église de Bouvines représentant Philippe Auguste passant les troupes en revue après la Bataille

La vie au village aux 18ième et 19ième siècle...

Quelques écrits mentionnent des échanges de territoires entre les seigneurs de Fromelles et du Maisnil, concernant notamment le hameau de la Boutillerie (qui doit son nom à une verrerie qui y avait été installée). Une abbaye y fut même fondée par la suite : la Chartreuse de la Boutillerie....

A cette époque, dans le village, la plupart des maisons étaient en torchis et couvertes de chaume, et étaient construites sur un seul niveau. Le village avait son école tenue par le greffier de la paroisse, nommé par le Seigneur après avis du curé et des notables.

Au 19ième siècle, les paysans vivaient sobrement, consommant le matin un peu de thé à la sauge ; à midi, un morceau de lard avec des légumes cuits à l’eau ; le soir, du lait battu. Le dimanche ou les jours de fêtes, il y avait de la viande de boeuf (pot au feu) ou une poule au pot....

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Carte de Cassini - Source BNF

La première guerre mondiale...

Le village, sur la ligne de front, a été entièrement détruit par les bombardements, à l’exception d’une seule maison, la Petite Bernière qui a été démolie dans les années 1970.

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Le Maisnil - rue du bourg avant la guerre

L’entrée en guerre

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Le Maisnil avant la guerre

Le 28 juin 1914, l’archiduc héritier d’Autriche est assassiné par un nationaliste serbe à Sarajevo. Qui aurait pensé, chez nous, à cette époque que la guerre deviendrait mondiale et se localiserait en France, sur un front traversant le Bas Maisnil et nous séparant de Bois-Grenier pendant 4 ans ?

A la suite de cet attentat, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. Le jeu des alliances se met en place : l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne s’allient contre la Russie, la France et la Grande Bretagne.

Le 3 Août, l’Allemagne déclare la guerre à la France.

L’armée en marche

Le 4 Août, à 8 h du matin, l’armée, dont l’objectif est d’atteindre Paris, commence sa traversée en Belgique. Cette violation de la neutralité belge provoque immédiatement l’entrée en guerre de la Grande Bretagne qui installera ses armées dans le Nord, jusqu’à la Somme.

Les Allemands avancent très vite vers Paris ; mais après un changement de stratégie, ils se retranchent vers l’Est, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Paris.

Le gouverneur de Paris, Galliéni, saisit l’occasion pour emmener de nombreux soldats en taxis pour « la bataille de la Marne ». A l’issue de celle-ci, l’armée allemande remonte vers le nord et cherche à atteindre les ports. L’armée française repousse cette avancée. Chacun cherche à doubler l’autre : c’est la célèbre « Course à la mer » qui s’arrête à Newport.

La mise en place du front

Un front s’installe de Newport à la Suisse, sur 750 km, d’octobre 1914 au printemps 1918 séparant Le Maisnil, sous contrôle allemand, de Bois-Grenier en Zone Libre.
Le 13 octobre : les Allemands prennent Lille.

Le 15 octobre, Le Maisnil, situé sur le front, évacue vers l’arrière : Haubourdin, Loos, voire plus loin : là où chacun peut trouver de la famille... Les Allemands s’installent avec l’intention de rester ici : ils édifient des constructions bétonnées pour protéger leurs tranchées. Il reste beaucoup de traces de ces constructions dans notre paysage. De l’autre côté du front, les Britanniques et les Français s‘installent plus sommairement, leur objectif étant de chasser l’ennemi.

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Le Maisnil en ruines

Une guerre qui a laissé des traces

Durant ces années de combat, Le Maisnil ainsi que tous les villages situés près du front sont détruits par les bombardements britanniques, alors que Bois-Grenier est détruit par les bombardements allemands.

Les cimetières militaires qui font partie de notre environnement sont les témoins visibles de cette horreur. La ligne de front explique l’implantation des cimetières : les cimetières militaires allemands ont regroupé de nombreux morts à Fournes, Beaucamps-Ligny, Haubourdin, Wicres, Illies...

Les cimetières britanniques sont très nombreux de l’autre côté de l’ancien front : Bois-Grenier, Fleurbaix, La Chapelle d’Armentières...

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Le Maisnil - l’église détruite
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Le Trou Aid Post Cemetery

Entrer dans un cimetière militaire, prendre le temps de s’arrêter devant les stèles ou les croix, c’est une expérience de communion avec tous ces soldats, la plupart tués très jeunes.

C’est une manière aussi de leur rendre hommage et de ne pas oublier tous ces hommes de nationalités si diverses (néo-zélandais, australiens, portugais, indiens dans notre secteur), venus parfois de très loin pour défendre notre terre au prix de leur vie.

Les soldats enterrés à Le Maisnil

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URGENCES

SAMU : 15
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